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On vous voit venir : “Et encore un de plus”. Dans la foule de festivals de musique électronique en France et en voyant un peu plus large, ceux de musique avec un grand “M”, Treesome peut sembler en effet être “celui parmi tant d’autres” aux yeux de certain·es. Nous en avons conscience, proposer un événement de musique électronique en 2022 / 2023 n’a quasi plus rien de révolutionnaire. Depuis quelques années, l’électronique est vue et écoutée de tous. La techno, elle, est un peu plus sortie de son cocon underground, jusqu’à investir plus largement les programmations de festivals dits “généralistes”. Alors, pourquoi ? Qu’est-ce que Treesome peut apporter à un monde électronique qui semble avoir tout vu ? Explications par A+B.

L’envie de sortir du cadre

Il est difficile aujourd’hui, en voyant la multitude de propositions d’événements électroniques, de savoir si l’on va plaire. Une chose est sûre, sans prétention à venir bouleverser les modèles existants, Treesome résulte d’un désir d’ailleurs. Notre objectif ? Proposer au public une expérience musicale et sociale dans un lieu jamais exploité : la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yveline et son gigantesque lac (zone protégée Natura 2000). Un lieu naturel, ouvert et solaire où tout est propice au lâcher prise.

© Dima Kosh

Une opportunité qui nous est offerte

Treesome c’est aussi le fruit d’une rencontre entre l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines et l’équipe du festival. Des élus qui viennent eux-mêmes à la rencontre d’acteurs culturels pour l’organisation d’un grand événement électronique ? La démarche peut sembler originale mais c’est bel et bien de là qu’est né Treesome. Impossible pour notre équipe de refuser un tel partenariat et de rester insensible à l’intérêt d’élus locaux pour la musique électronique et les cultures alternatives (encore bien trop rare aujourd’hui). Une histoire qui trouve également sa source dans l’envie commune de travailler sur le sujet de la transition écologique en mettant en place des actions concrètes lors de l’évènement.

Mettre à l’honneur la house et l’afrobeat

La différence de Treesome se lit aussi dans la programmation musicale de ces deux jours. Si la techno y tient une large place, la volonté première de l’équipe est de redonner à certains genres de musique électronique la place qu’ils méritent au sein d’un seul et même événement. La house (troisième genre de musique électronique le plus écouté selon l’étude International Music Summit basée sur les ventes Beatport de l’année 2021) y sera reine avec une scène totalement dédiée du coucher du soleil jusqu’au petit matin, la première fois sur un festival d’ampleur. Une diversité musicale que nous souhaitons pousser en explorant la richesse presque infinie de la scène afrobeat et dancehall, là encore bien trop peu représentée en France.

Tenter de mettre en place un nouveau modèle

Autant se le dire, organiser un événement musical n’est pas sans impact sur l’environnement. Tout en ayant conscience de cet enjeu majeur, Treesome souhaite, à travers la mise en place d’un nouveau modèle, donner au public des pistes de réflexion sur la façon d’investir un nouvel espace. Une volonté qui se traduira sur le site par une politique de maitrise des déchets (écocup évidemment, tri sélectif, nettoyage régulier du site, mise en place de points d’eau, cendriers individuels, zéro bouteilles plastique), réduire autant que possible les dépenses d’énergie et de ressources (toilettes sèches, scènes alimentées par panneaux solaires, produits en circuits courts pour nos restaurateurs et mise en commun des camions réfrigérés) mais aussi la présence d’associations (développement durable, réduction des risques en milieu festif, économie sociale et solidaire) pour, on l’espère, une mise en commun des idées.

© Chris Weiher

Image mise en avant : © Yannes Kiefer