Occupée à écumer les plus grandes scènes d’Europe, la productrice portugaise basée à Paris a trouvé le temps de produire son second EP, Candy22. Une bombe de quatre titres trancy qui met à l’honneur les sonorités brésiliennes qu’elle dévoilait au grand public ce jeudi. Et spoiler : on a adoré.
Avec Candy22, ØTTA s’évade des univers sombres, du cuir noir, et des rythmes lourds et industriels qu’on lui avait connus sur WOMXN, son tout premier EP ou sur le bien nommé Savage pour filer tout droit vers un monde bien plus coloré et acidulé. Un changement de cap qui lui ressemble. Un second projet singulier où tout se déguste, à commencer par ses visuels très travaillés, signés Nicolás Medina (Hayabusa), graphiste argentin.
Quatre titres personnifiés par quatre figures revendiquant une puissance féminine évidente. Une esthétique à mi-chemin entre le personnage de manga et la super-héroïne-techno qui nous rappelle surtout l’artiste elle-même et ses looks toujours élaborés. Un girl power célébré, assumé, et décomplexé que l’on retrouvait déjà en filigrane sur son premier projet et le track The Future is Female, sorti en 2021 sur la compil’ NineTimesNine, label des sales gosses de 999999999.
Candy22 frappe, dès la première écoute, par sa cohérence. Le voyage commence dans une fausse douceur par le breaké Kept It Sweet avec, comme souvent chez l’artiste, l’utilisation de vocaux entêtants. “Bop bop”, sur Get My Drift, on croit voir double. Un second titre qui introduit aussi des rythmes bien trancy, une esthétique qu’ØTTA apprécie tout particulièrement, au point qu’elle soit presque devenue sa marque de fabrique. Puis vient enfin Lowkey Twerk, banger avant l’heure que l’artiste nous avait déjà teasé lors de ses sets, avant sa sortie officielle. Et si son quatrième bonbon, le puissant Hot Minute, se déguste facilement, on termine l’écoute avec une seule envie : replonger.